Saga mafieuse comme métaphore d’une Amérique capitaliste décadente. La réalisation magistrale de Coppola, la partition de Rota et la distribution de rêve en ont fait un film mythique.
En 1945, à New York, les Corleone sont une des familles mafieuses de la ville. Don Vito Corleone est le Parrain de cette famille. Sollozzo, dit « le Turc », qui est protégé par le Parrain de la famille Tattaglia propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue. Mais celui-ci refuse. Sonny, son fils ainé, y est quant à lui favorable. Afin de traiter directement avec Sonny, Sollozzo décide de faire tuer Don Vito qui réchappe miraculeusement à l’attentat. Commencent alors une série de représailles qui amèneront Michael, le frère benjamin de Sonny, à devenir le nouveau parrain…
Cinquante ans après la sortie du film en 1972, l’aptitude formidable du jeune Coppola à s’entourer de collaborateurs d’exception et son sens aigu du casting ne cessent de laisser admiratif. Surtout, pour le début des années 70, où le monde artistique n’aspire qu’aux expérimentations de toutes sortes, Coppola a l’intelligence du classicisme. Cette mise en scène souveraine – où les rares mouvements de caméra et les éclats baroques sont autant d’illustrations des instants cruciaux de l’histoire – reste un modèle de précision et d’évidence. Le temps joue pour le film. Chaque jour le transforme un peu plus en monument du cinéma.
Alexandre Mangin, Télérama
Générique
Un film de Francis Ford Copolla
États-Unis, 1972, 2h55, Couleurs, VO/VF, Interdit – 12 ans
Visa n° 39917