Rashômon

Cette fable pirandellienne aux images superbes révéla le talent de Kurosawa et de ses acteurs (dont Toshiro Mifune), remportant le Lion d’or à Venise puis l’Oscar du film étranger.

Au XVe siècle, un bandit reconnaît avoir tué un samouraï. La femme du défunt s’accuse du meurtre et un bûcheron contredit ces deux affirmations. L’esprit du samouraï déclare, quant à lui, qu’il s’est tout simplement suicidé.

Avec Rashômon, on prend la mesure de ce dont le cinéma japonais est capable sur le plan de la maîtrise, du savoir-faire, et de l’équation si importante entre industrie (la politique des studios), genres et auteurs. Tout ce que la cinéphilie française a cherché et trouvé dans le cinéma américain des années cinquante (les studios, les genres, les auteurs, un cinéma populaire destiné au grand public), y compris la politique des auteurs née de cette triangulation, le cinéma japonais l’offrait déjà de façon unique et exceptionnelle, et a continué de le proposer pendant plusieurs années.

Charles Tesson, La Cinémathèque française

Générique

Un film de Akira Kurosawa
Japon, 1950, 1h28, Noir et Blanc, VOSTF
Visa n° 12609

Rashômon

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